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SUPERMAN 1 et SPIDERMAN 2 sont très honorables... SIN CITY et 300 trop stylisés à mon goût pour que j'arrive à "rentrer dedans". "From hell" est foiré. "V pour vendetta" et les "Watchmen" sauvent les meubles. Je préfère oublier "La ligue des gentlemen extraordinaires", "Michel Vaillant", "Fais gaffe à Lagaffe", "Les Bidochons", "Les Dalton", etc, etc. Pas vu "Largo Winch" (mais j'ai eu le story-board entre les mains, c'est ma compagne qui l'a fait, hé hé ;-)

Le scénario BD ? Oh que oui, ça me plairait. Mais en France (j'ignore si c'est pareil en Belgique), il n'est guère évident de sauter d'une case à l'autre. On a beau avoir un (petit) nom dans un domaine, dès qu'on veut s'aventurer ailleurs (sans contacts, sans réseau) on a l'impression de recommencer à zéro, d'être un bleu (à 40 ans passés, c'est un peu gonflant)... Mais je ne désespère pas. Il ne me reste plus qu'à trouver un dessinateur qui ne soit pas overbooké, avec un style en adéquation avec mes histoires, un éditeur, etc, etc. It's a long way...

Oui. Même feeling vis à vis des deux derniers Astérix (au cinéma) où Astérix et Obélix passent complètement à la trappe au profit de Jamel et Poolvorde. Pourquoi acheter les droits d'Astérix si c'est pour faire "Trois heures moins le quart avant Jésus Christ" ? Vous me direz, Astérix, c'est un produit d'appel. Alors pourquoi faire toute la promo sur les "guest" et pas sur les deux personnages (en théorie) principaux ? Connaissant le père Besson, je redoute le pire pour "Adèle Blanc Sec"...

En matière de BD, je suis assez "réac", voire "Jurassik Park" : j'aime les grands anciens, et le "sanglius rex" est l'un de mes dinos préférés ! La plupart des BD estampillées "association" que j'ai lues ne m'ont pas marqué, à l'exception de l'imprévisible "Isaac le pirate". Je crois que personne n'a cité Yann et Conrad. Dans les années 80, leurs hauts de page dans SPIROU me faisaient hurler de rire (j'essaierai de retrouver et scanner ceux consacrés à NIC et Hermann). Idem pour leur désopilant BOB MARONE (on en revient aux dinosaures), dans Circus...

Je me rappelle qu'après le choc "Delta", cet album m'avait un peu déçu (idem pour le changement dans les couleurs ; il faut dire que j'étais un inconditionnel de Fraymond)...

"Et si un jour..." mais aussi "Un port de l'ombre" ne m'ont pas marqué. Il faudrait que je les relise (c'est prévu). Dans le deux cas, je ne me souviens que de l'ambiance : forêt pétirifiée et brume... Donc, en effet, cela prouve l'importance de l'intrigue principale. Mais la qualité du "background" est vraiment le + qui hisse certains albums au dessus du niveau général (déjà très élevé, vous avez raison de le souligner French boy ;-) ), je trouve...

J'ai découvert cette histoire, à suivre, en pré-publication dans SPIROU (4 épisodes, je crois) , entre les Sthroumpfs et le Scrameustache... Vous imaginez le choc ! Je devais avoir 14 piges et c'était mon premier Jérémiah... J'ai lu tous les autres dans la foulée !

Pas d'accord avec "el maëstro" ;-)
Dans la famille "toile d'araignée" (nos deux Ulysse viennent s'engluer dans un joli piège), c'est un de mes préférés. Il y a des cases (et des couleurs) superbes, je pense au monorail où nos héros ont élu refuge par exemple. le style rotring s'affirme. L'histoire est bien menée, bien serrée. Du tout bon en ce qui me concerne...

J'adore la manière dont les différentes intrigues (la vengeance, l'expédition, l'amnésie de Jay) s'entrecroisent : Hermann retombe sur ses pattes pour chacune d'elle, et non sans humour (noir) en plus ! Quant au dessin, on atteint là le top niveau de la collaboration avec Fraymond. Les scènes d'intro dans la vieille demeure, celles de la plage, éclatantes de couleurs, et surtout celles se déroulant dans le complexe pétro-chimique abandonné sont SU-BLI-MES !

Il y a dans cet album un de mes effets de transition Hermanniens préférés : planche 13, Martha demande "alors, réconciliés" et Léna répond "Sais pas. Il n'est plus là". CUT sur un plan nocturne, au ras du sol, avec Jérémiah en silhouette qui galope en s'enfonçant vers l'horizon. Je parle de "plan" ici à dessein : le choc est complètement cinématographique ! A chaque fois que je lis ce passage, je VOIS l'entrée de champ du cheval et j'ENTENDS le bruit des sabots. et je RESSENS la profondeur de champ (très efficaces gerbes de terre au premier plan) ! L'effet de rupture avec la scène précédente est magistral : compositions verticales à gauche et horizontales à droite ; couleurs chaudes dans une case, bleutées dans l'autre... du grand art !
Une autre scène que j'aime beaucoup : Jérémiah suspendu sous une passerelle, avec un adversaire juste aus dessus de lui. A cette époque, il y avait une "accrobatie-cascade"' dans chaque album : Jer sur la corde gelée de "Un hiver...", sur le tuyau glissant dans "Delta", la pente avec le sable qui s'effrite dans "Afromerica". Le héros qui est sur le point de tomber dans le vide, c'est très cliché, mais Hermann s'arrangeait pour émailler ces scènes de trouvailles originales. J'avoue que ce style de séquences-suspense, très visuelles, me manque, dans les derniers albums...