Yep, mais entretemps nim est parti jouer les explorateurs du côté du Costa Rica. Je suppose qu'il satisfera ta curiosité à son retour.
3'601 13-04-2011 20:10:22
Re: Réédition ? (335 replies, posted in Hermann)
3'602 13-04-2011 09:30:34
Re: Le western crépusculaire (353 replies, posted in Yves H.)
Tu travailles sur quoi, si ce n'est pas indiscret ?
(Oui, je sais, c'est du HS pur jus mais c'est pas grave, ça va pas s'étendre sur trois pages et puis c'est moi qui décide ici ! )
3'605 12-04-2011 20:02:55
Re: Le western crépusculaire (353 replies, posted in Yves H.)
Pour conclure cette joute amicale si l'en est, je dirais que tu as sans doute raison car ta méthode reflète ta façon de voir les choses et de les ressentir. Il serait donc stupide de la troquer pour une autre car tu y perdrais ton âme. Je garde ma méthode, tu gardes la tienne, et tout le monde est content.
3'608 12-04-2011 12:33:42
Re: Le western crépusculaire (353 replies, posted in Yves H.)
Non, non, je ne parle pas pour moi quand j'évoque les fins tirées au cordeau. Je parle au nom de nombreux lecteurs, qu'ils soient de BD ou de romans, de "consommateurs de fiction" en tout genre - de mes congénères bipèdes en somme - avec lesquels j'ai pu deviser ou dont j'ai pu lire les avis çà et là. J'ai constaté que la majorité d'entre eux préfèrent les fins "fermées" aux fins dites "ouvertes". Moi, je n'ai pas de préférence marquée pour l'une ou pour l'autre. Je crois qu'une fin s'impose à nous et non l'inverse. Ou plutôt, je crois que c'est l'idée de base - dont la fin est le cœur même de l'idée - qui va me dicter d'ouvrir ou de fermer ma fin. En revanche, je reste persuadé que la fin doit sublimer toute l'intensité que le récit a diffusée dans son développement antérieur et dont elle est l'écho magnifié : en d'autres termes, elle doit lui donner tout son sens. C'est pourquoi je persiste à penser qu'elle est l'élément essentiel du scénario, lequel justifie tous les éléments qui y ont été développés. Ceux-ci ne peuvent être gratuits et tous doivent trouver leur sens à la conclusion du récit : ils doivent en quelque sorte converger vers le point d'équilibre du récit, qui est son moteur, lequel est révélé à la fin. Sur ce point, je serai intraitable.
Damned, quelle prose alambiquée ! Bon, si t'as rien compris à mes élucubrations, c'est pas grave, l'essentiel est de continuer à se faire plaisir.
3'609 12-04-2011 10:05:39
Re: Claude Guimin (27 replies, posted in Présentation)
Mais non voyons ! Je plaisantais, je suis un grand garçon, je peux les commander moi-même.
(Désolé pour tes finances )
3'610 12-04-2011 10:03:15
Re: Le western crépusculaire (353 replies, posted in Yves H.)
Ah mais, je ne dis pas que le développement n'est pas important, bien au contraire. Tout dans un scénario est important. Je prends d'ailleurs plus de plaisir à développer une intrigue qu'à la conclure. Et surtout à la lancer dès le début. Il n'en reste pas moins vrai, à mon humble avis, que sans une bonne fin, tout ce qui aura été développé avant aura beaucoup de chance de retomber comme un soufflé et que le lecteur refermera le bouquin avec un vague goût de "tout ça pour ça". Je comparerais la fin à une fondation sur laquelle tu construis ta charpente. Si ta fondation est instable, quoi que tu puisses faire, ta charpente ne tiendra pas debout.
De plus, détail qui n'est pas négligeable, si ta fin est bonne, tu te sentiras beaucoup plus à l'aise à l'heure d'écrire ton scénario. Quoi que tu fasses, tu auras ton tapis de sécurité. Ta fin, c'est un peu ton gage de qualité, ton assurance que le lecteur refermera l'album sur une bonne note. Une bonne fin peut sauver une mauvaise intrigue et une mauvaise fin peut plomber une bonne histoire.
Alors oui,"l'important n'est pas le but mais le chemin" est un aphorisme qui s'applique davantage à la vie qu'à la narration. Cette dernière obéit à d'autres lois et possède son propre rythme intérieur. C'est une vie dans la vie, concise, artificielle, idéalisée et aménagée de manière ordonnée, quasi géométrique, de telle façon qu'elle délivre un message à la manière d'un miroir grossissant. Elle possède une direction et ne doit jamais la perdre malgré les chemins de traverse que son auteur peut s'autoriser. Au contraire de la vie. Quoique, toute vie tend dès sa naissance vers la mort ; ceci expliquant sans doute notre goût pour les fins tirées au cordeau, qui claquent et surprennent, et donnent à l'instant où elles tombent toute leur ampleur à l'intrigue. Comme si nous voulions entretenir l'espoir que nos vies à nous puissent pareillement être porteuses de sens et que la mort, puisque mort il doit y avoir, en soit le révélateur magnifique.
Oui, bon ok d'accord, je m'emporte et m'égare... En conclusion, une bonne fin vaut mieux qu'une mauvaise. Tiens, ça, c'est irréfutable.
3'611 12-04-2011 09:23:39
Re: Claude Guimin (27 replies, posted in Présentation)
Waow, un tout grand merci. Tu peux les commander pour moi ?
Nan, je déconne.
3'612 11-04-2011 22:59:39
Re: Le western crépusculaire (353 replies, posted in Yves H.)
Oui, souvent une image. Mais cela peut venir aussi d'une ambiance, d'une scène d'un film qui a fait naître "quelque chose", laquelle débouche sur une idée de départ. Cela peut-être aussi une association de mots, un titre. Mais aussi un fait divers croisé dans un journal. En fait, tout peut être source d'inspiration. A condition qu'il me parle d'une manière ou d'une autre.
En revanche, je ne commence jamais une histoire sans avoir une idée même imprécise de la fin. Il faut que je sache où je vais car c'est, selon moi, la fin qui dicte la voie à suivre au scénario. Je pense aussi qu'un bon scénario se conçoit toujours en commençant par la fin. Et une bonne idée de scénario est avant tout une bonne fin, le reste n'est que de l'habillage - mais c'est à ce petit jeu qu'on se révèle bon ou mauvais couturier (elle est pas belle, mon image, hein dites ? ). Et ce n'est évidemment que mon point de vue.
3'615 11-04-2011 17:56:49
Re: Le western crépusculaire (353 replies, posted in Yves H.)
J'ai déjà eu l'occasion de répondre à cette question (:P) mais j'y réponds volontiers à nouveau.
La différence entre mon père et les autres dessinateurs avec lesquels j'ai travaillé (même pour des projets avortés) réside dans sa volonté de ne rien connaître du scénario qu'il va mettre en image. C'est ce qui rend l'entreprise périlleuse et stressante car elle impose d'œuvrer sans filet. Je veux dire par là qu'avec les autres dessinateurs, si j'omets de mentionner dans le scénario un détail qui aura son importance plus tard dans l'histoire, cela ne prêtera pas à conséquence car ils connaissent le développement du récit et corrigeront d'eux-mêmes. Pas mon père, puisqu'il ne sait rien de l'histoire, ou si peu. Je dois donc être extrêmement vigilant et anticiper à tout instant sur les détails qui pourraient lui échapper et sur lesquels il serait très difficile de revenir plus tard. Cette méthode de travail est évidemment casse-gueule mais c'est aussi une excellente école de rigueur et de précision.
Pour le reste, mon père exige aussi que je lui fournisse un découpage précis planche par planche. Il s'en sert de "marche-pied" pour produire son propre découpage. Il a sa propre façon de découper, j'ai la mienne (qui suis plus proche de Boucq avec de nombreux plans en cinémascope). Il est plus "vertical" que moi et aime souvent fractionner une action en deux cases pour gagner en dynamisme. Je préfère conserver des cases plus grandes. En somme, c'est une affaire de goût.
En revanche, pour Transylvania, Dany avait refusé que je lui prépare un découpage sous forme de croquis : voir le dessin d'un autre, aussi sommaire soit-il, bride sa créativité. Je lui ai donc envoyé un découpage vide. Autre différence, Dany s'implique beaucoup plus dans l'évolution du scénario. Il n'hésite pas, au fil de l'histoire, à venir avec des idées, à les proposer, voire les imposer (avec gentillesse). Moi, ça me va aussi : j'estime qu'un scénario appartient également au dessinateur, lequel n'est pas, à mon sens, qu'un exécutant. Séra est également du genre participatif, avec néanmoins plus de retenue que Dany. Moi, ça me va : chaque dessinateur a sa personnalité que j'accepte comme telle. L'essentiel est que toutes les parties s'y retrouvent en fin de chaîne.
En espérant que ceci a pu répondre, même partiellement, à ta question.
3'623 08-04-2011 20:23:24
Re: Une nuit de pleine lune (555 replies, posted in Hermann)
Si, si, ils nous ont avertis bien à temps. Il n'en reste pas moins que je ne comprends toujours pas ce qu'on fiche dans Fluide Glacial. Chez Glénat, on nous a dit que le récit était très sombre et atypique. Ok soit, mais quand même ! Pas que je méprise Fluide mais c'est tellement loin de ce qu'on produit d'habitude...
Enfin, tant mieux, si ça peut nous amener un nouveau lectorat, aussi réduit soit-il, c'est tout bénef.