Re: 31. Le Panier de crabes
Lisant ici ou là, les critiques concernant l'album, j'ai relevé que l'on retient surtout la charge de Hermann, contre une certaine forme de l'art contemporain. Ou bien encore, que l'histoire de Jeremiah et Kurdy est classique, qu'en résumé, c'est un bon moment de lecture et rien de plus; si ce n'est le côté libertin des personnages principaux, qui surprend certains ou en émeut d'autres.
Cette relation à trois, à la Jules et Jim, interpelle.
Mais que veut dire Hermann?
Je vois Jeremiah et Kurdy réconciliés ( on se souvient de la beigne reçue par Kurdy dans le tome 29).
Pour Jeremiah, l'amour de sa vie, c'était Léna. Il l'a définitivement perdue. A présent, il goûte à nouveau aux plaisirs de la vie. Un peu comme dans Strike, où, avec Kurdy, ils passaient du bon temps au bord de la piscine, avec de jolies filles.
Cette fois-ci, c'est Vérona qui leur offre une courte pause dans ce monde de brutes.
Hermann nous montre son idée du libertinage entre adultes consentants. Le comportement de Jeremiah et Kurdy est respectueux des femmes: ils ne les forcent pas, ils séduisent ou sont séduits.
Kurdy, lorsqu'il se déshabille dans la chambre de luxe, se jette dans un bon bain et enfile ensuite des vêtements propres.
Il laisse tranquille Soledad, la femme de chambre.
A l'opposé, Hermann nous montre le comportement d'un de ces hommes de pouvoir, l'un de ceux qui s'exhibent dans les restaurants en compagnie de poules de luxe, qu'ils humilient occasionnellement en public.
Ils sont gras, chauves et sans éducation, mais l'argent leur permet de jouir des charmes de ces belles femmes.
Comment pourraient-ils revendiquer à leur compte, les mots de libertinage et de séduction?
Ils font partie de ces odieux personnages qui ne respectent pas les femmes. Tout comme avec Youri, autre spécimen de l'engeance humaine qui viole et qui tue, Hermann règle leur compte et au passage nous donne une leçon de libertinage...