Chers tous,
Je viens de lire Duke. Le scénario est bien ficelé, et les dessins magnifiques (comme d'habitude). Mais ce qui m'a le plus marqué ce sont les couleurs et les ambiances. Contrairement à Frenchoïd, je trouve la couverture très bien. En fait c'est le bleu turquoise que je trouve super envoutant. Et les atmosphères dans certaines cases! P.42, le paysage d'automne avec le Marshall qui rentre en ville. Puis le même paysage mais enneigé juste à la suite , c'est très cinématographique, et on ressent le silence de la neige à ce moment, tout comme lorsque p.49 cette neige tombe. La scène du duel p.33-35 est aussi super réussie: l'arrivée de Duke avec un ciel blanc qui se noircit, et une tension palpable quand les protagonistes se dévisagent. Un de mes cases préférées est celle ou Duke arrive blessé chez Mildred, qu'on le voit sur son cheval entre les draps (et les couleurs du ciel sont tops là aussi).
Le scénario est aussi top, et on se pose plein de questions (et donc on a envie de connaitre la suite). Pourquoi Duke a quitté la Louisiane pour le Colorado? Etait il riche avant (car il faut être plein aux as pour vivre en Louisiane selon Duke)? Etait ce en raison de la guerre civile qui s'est terminée un an avant cette histoire? Mullins a tué un de ses hommes pour acheter la paix sociale, mais va-t-il continuer à exploiter les mineurs? Et qu'en est il de Peg? A t elle été toujours fille de joie comme à Ogden puis Pueblo? En apprendra t on plus sur elle? Qu'en est il du frère de Duke et de son apparente addiction au jeu? Bref on a envie de savoir la suite et d'en apprendre un peu plus sur tous ces personnages, donc bravo au scénariste.
Enfin, n'y a t il pas quelques clins d'oeil à Comanche? La scène où ils sont tous en caleçon à l'étage du saloon/maison close et que ça tire un peu dans tous les sens m'a fait penser à Ross Dobbs dans "Le ciel est rouge..." ou il n'est pas encore rhabillé quand Dust arrive et qu'ils tirent dessus avant que tout se finisse dans la ruelle. Clin d'oeil ou délire de ma part?
J'attends la suite avec impatience!
Mince, j'avais l'impression que tout le monde aimait bien François Boucq, et particulièrement le Bouncer! Je ne recommencerai plus, promis.