La remarque d'Andriveau s'applique sans doute davantage à une série ou à un récit à suite multiple qu'à un one-shot. Dans un one-shot, tu es obligé de raconter une histoire en 52 pages (c'est en moyenne le nombre de pages qui me sont allouées). Je peux t'assurer que c'est peu, très peu. Impossible ou presque de jouer sur les ambiances. Si tu optes pour une certaine complexité, tu en es rapidement réduit à enfoncer la pédale des gaz en permanence, jouer sur les ellipses et les transitions brutales. Sans doute cela oblige-t-il à faire preuve de malice et de là nait une réelle créativité, soit. Mais au final, tu n'as fait qu'effleurer ton sujet. Je persiste donc dans ma position : le nombre ridiculement bas de pages est un obstacle à la crédibilité sur le long terme de la BD. Heureusement, il y a toujours moyen de contourner cette contrainte en produisant une série à suite comme Long John Silver, par exemple. A condition d'avoir le feu vert de son éditeur, ce qui ne coule pas de source.
Enfin, pour clore ce mini débat, considère un film que tu aimes et imagine à présent que le réalisateur n'ait pas eu l'autorisation de produire un long métrage de 1h30 ou 2h mais un court de 30 minutes. Ne crois-tu pas qu'on y aurait perdu au change ? Bien sûr, on ne traite pas un court métrage comme un long. Mais je rétorquerais qu'il y a des sujets pour courts et d'autres pour longs métrages. C'est un peu ce que sont certains one-shot. Certains tiennent en 46 ou 52 pages, d'autres pas. Et c'est là tout le problème.
Cela dit, je continuerai à produire des one-shot. Ce qui ne m'empêchera pas de râler encore et toujours.
Edit : Nom d'un petit pignouf, vous m'obligez à faire du hors-sujet en permanence, bande de galopins !