Re: Les (trop tôt) disparus
78 12-09-2018 23:11:43 (modifié par Rice N 12-09-2018 23:12:08)
Re: Les (trop tôt) disparus
À l'inverse, moi qui suis issu d'un milieu plutôt ouvrier (tête de mon père quand à 12 ans, je lui avais dit que la prof me conseillait les beaux-arts ), je voyais les dessinateurs de B.D comme des Rock Stars. J'avais adoré le film César et Rosalie, de Claude Sautet, car Samy Frey y jouait le rôle d'un dessinateur, ainsi que L'année Prochaine Si Tout Va Bien, avec Adjani et Thierry Lhermitte, lequel y était dessinateur également (en plus, les dessins étaient d'André Juilliard en vrai).
Rhââââ, quel veinard tu fais
Re: Les (trop tôt) disparus
Quand j'étais gosse, je fantasmais plutôt sur les stars de cinéma (Belmondo, Ventura) et de la chanson (Brel, Brassens, Lapointe, Barabara, etc). Ou sur les champions cyclistes (j'étais fans de Van Impe). Les dessinateurs de BD étaient pour moi tout ce qu'il y avait de pus banal. Comme quoi, on fantasme toujours sur ce qui nous semble inaccessible, jamais sur ce qui se trouve à portée de main.
Re: Les (trop tôt) disparus
Re: Les (trop tôt) disparus
Ce qui est marrant, c'est que lorsque j'accompagnais mon père en séance de dédicace - ça m'arrivait de temps en temps - il y avait des fans qui m'approchaient pour me dire combien j'avais de la chance d'avoir un papa comme ça. Je voyais bien qu'ils étaient convaincus par ce qu'ils disaient mais moi, je ne savais jamais quoi leur répondre parce que, pour moi, le type qui dessinait là à la table de dédicace, c'était juste mon papa.
Re: Les (trop tôt) disparus
Je fais partie de ceux qui comme Rice voyaient les auteurs de BD (et pas que « les dessinateurs », rogntudjiû !) comme des demi-dieux lointains, étudiaient les somme toute rares photos d'eux dans les magazine (« Wah ! Hermann ! trop bat' la barbe ! Je veux la même quand j'aurai des poils ! » (*)).
La première fois que j'ai vu des auteurs en vrai, j'ai été bouleversé (j'avais fait le voyage jusqu'à Cheratte-Hauteurs, les amateurs apprécieront ). Puis j'ai pu en approcher quelques-uns dans un cadre moins amateur, genre boire un coup au café, partager des clopes, des notes de restau, etc., et autant c'était exaltant, sur le principe, sur le moment, autant "quelque part" j'y ai perdu une partie de ma petite enfance.
Voilà, c'était la minute glauque d'onc' Frenchoïd (qui a déjà eu meilleur moral que ces temps-ci, il est vrai...), vous pouvez pleurer en rang par deux...
(*) J'ai lesdits poils depuis cinq décennies, mais allez comprendre, ça ne me fait pas du tout le même effet...
Re: Les (trop tôt) disparus
Bah. On n'en n'est plus a un poil près.
Pour les demi-Dieux, je suis assez d'accord avec toi. J'avais le même sentiment. Je me disais qu'ils sont inaccessibles jusqu'au jour où je me suis rendu compte qu'il y en avait pas très loin de chez moi. Mais je n'ai quand même jamais essayé de les aborder (embêter ) en dehors de séances se dédicaces. A part Édouard Aidans mais là c'était différent, c'est lui qui m'avait invité chez lui après une rencontre hors sujet . J'avais osé l'aborder alors que j'étais un grand timide. C'était un homme vraiment charmant.
84 14-09-2018 11:30:43 (modifié par Rice N 14-09-2018 11:32:00)
Re: Les (trop tôt) disparus
Re: Les (trop tôt) disparus
Re: Les (trop tôt) disparus
Ca fait bien deux ans quand même pour Jack Davis
Re: Les (trop tôt) disparus
Je sors parfois de ma grotte
À ma decharge, j'ai une vie un peu agitée ces derniers temps, genre radeau de la méduse par tempête