Options de recherche (Page 55 de 254)

Merci, Frenchoïd.

On pourrait lui reprocher beaucoup de choses - je parle de ses détracteurs - mais jamais sa sincérité.

S'il donne à certains l'impression de se répéter ou de tourner en rond, ce n'est absolument pas conscient. Il travaille toujours avec une grande conscience professionnelle et la volonté de bien faire - et, l'âge avançant, surtout avec la trouille de ne plus pouvoir faire aujourd'hui ce qu'il faisait hier. Jamais il ne bâclera une planche et encore moins un récit. Ce serait tout simplement contre-nature.

Oui, je connais un peu l'histoire d'Emmett Till pour m'être documenté sur la ségrégation aux USA.

Le problème de ce genre de bio, c'est la faiblesse - ou la trop grande richesse - des témoignages : que s'est-il passé exactement dans la petite épicerie et quel a été la conduite d'Emmett à l'égard de la femme de Bryant ? Chacun a sa propre version des faits, ce qui rend la transposition en BD extrêmement ardue et oblige à prendre parti pour les uns ou les autres. Par la force des choses, on a tendance à privilégier la version des plus faibles dans cette histoire, c'est-à-dire les Noirs. Mais est-elle pour autant la seule digne de crédit (d'autant que même au sein de cette communauté les témoignages divergent) ?

Cela dit, quand bien même la version des Blancs serait la bonne, elle ne justifie évidemment en rien le sort réservé à ce pauvre garçon.

Il était destiné à être publié dans le cadre de la série Le Petit Prince chez Glénat (à la fin de chaque tome, un court récit de trois planches réalisés par des "auteurs connus"). J'avais donc été approché pour produire un scénario à l'attention du sanglier.

J'avais proposé un premier scénario qui n'a pas été retenu part le comité de lecture (composé de quelques auteurs BD et les ayant-droit). Puis un second qui n'a pas eu plus de succès, auprès des ayant-droit essentiellement. Il semble que ces derniers modifiaient en permanence l’orientation à donner à ces cours récits selon leur humeur et plus que de raison. C'était pas assez ceci puis trop cela.

Enfin, pour le troisième récit, ils voulaient qu'il fasse référence aux personnages ou aux séries des auteurs choisis. Comme nous étions chez Glénat, ce fut Bois-Maury qui fut élu. Mais lorsque je leur fis parvenir ce troisième scénario, les ayant-droit avaient de nouveau changé d'avis et il fut jeté aux orties comme les deux précédents.

Alors, un peu excédés, on leur a gentiment dit d'aller voir ailleurs si nous y étions...

Et c'est ce dernier scénario que j'ai proposé à Phil.

Sympa, bon découpage. Tu mets en couleur ?

Bien sûr, c'est à la condition de ne rien publier sans mon consentement. On est d'accord ?

Je ne parlerais pas de sérénité car le sanglier est un angoissé. Mais sans doute le fait de dessiner, de produire, de se voir capable d'encore le faire, le rassure et comble en partie le vide qui est la source de son angoisse quand il n'est pas à sa table à dessin.