Merci Alain.
Tu ne dois pas te justifier. Cet espace est un lieu de rencontre facultatif. Il n'y a aucune obligation morale ou contractuelle à publier tes travaux ici ! Manquerait plus qu'on te fasse une tête au carré parce que tu n'as plus rien posté depuis x jours !
La tempête : tu as conservé la puissance de la mise en place du crayonné, c'est très bien. Néanmoins, ce qui me chiffonne et nuit à l'ensemble, c'est la mise en couleurs très chargée et le choix des teintes vives dans tous les plans (avant-plan comme arrière-plan) qui nuit à la profondeur. Tu as un problème de maîtrise de la lumière et des contrastes par endroits. D'autre part, l'œil a du mal à accrocher le bateau, à l'exception des voiles. Plonger celui-ci dans l'ombre alors que les voiles prennent toute la lumière n'est pas un mauvais choix mais ta manière de traiter l'ombre transforme vite le bateau en un aplat sombre et (presque) informe. De même pour la mer. Tu parviens à donner une certaine profondeur en jouant sur les volumes mais pas sur la lumière. La preuve, ton ciel (sur lequel tu peux moins facilement jouer sur les volumes) est un plan vertical : il manque lui aussi de profondeur.
L'île : je me trompe ou tu as appliqué à la lettre la théorie des lignes de forces ? Cette théorie n'est pas critiquable en soi, évidemment. Seulement, ici, elle donne à l'ensemble (du moins, c'est mon sentiment) une impression de mise en place trop étudiée et qui dès lors manque de fraîcheur. Cette impression est accentuée par la ligne des nuages qui suit celle composée par celle des feuilles de cocotiers alors que tu aurais, à mon sens, mieux fait de casser cette dernière en faisant piquer légèrement vers le bas la masse des nuages. Ceci t'aurait permis de mieux fait ressortir les fleurs sur le bleu du ciel. Quant au choix des couleurs, je ferais le même commentaire que pour la tempête : couleurs trop vives sur tous les plans qui empêchent de faire ressortir la profondeur et les volumes.
J'ai toujours une préférence pour ton chevalier noir et la poésie qui en ressort, la tempête venant en second.
Voilà mon sentiment après une première analyse. En espérant ne pas avoir été trop dur.