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On était passés à proximité des studios de Ouarzazate sans s'y arrêter, malheureusement. Mais juste avant on avait visité Aït Ben-Haddou qui a servi de décor au tournage de Gladiator et Games of Thrones, entre autres.

Cela dit, mon plus gros regret géographico-cinématographique, c'est Almeria en Espagne. A l'occasion d'un festival qui ne fut qu'une sinistre pantalonnade. Nous étions sur place pendant cinq jours et les organisateurs (?) n'ont pas été fichus de nous conduire jusqu'à Mini Hollywood qui est situé à un jet de pierre. On a bien vite compris que de festival il n'en serait pas question : l'organisateur percevait des subsides de la ville et se les mettait directement dans la poche. Nous étions les seuls invités, il fallait bien justifier l'existence dudit festival. A l'exception d'une mini-conférence improvisée à laquelle assistaient deux pelés et trois tondus, pas de séances de dédicace, pas de rencontre avec la presse, aucun visiteur, rien, nada, peau de zob. Sinon nos gueules désœuvrées, prises au piège dans cette cité d'Almeria, certes charmante, à se demander ce qu'on fichait là.

Le plus marrant, c'est quand l'organisateur est venu nous voir pour se plaindre que la ville avait décidé de réduire de moitié les subsides de son festival. Qui passaient de 10000 à 5000 euros. Comme si elle lui avait planté un couteau dans le dos à lui, le pauvre et honnête entrepreneur. On s'est regardé, se disant que 5000 euros c'était encore beaucoup trop !

Heureusement, nous n'avons plus jamais vécu une pareille arnaque.

Dans ton malheur, tu as eu la chance, si je te lis bien, de ne pas avoir été contraint de te déplacer. Nous, nous avions loué les services d'un chauffeur/guide pour effectuer un circuit dans tout le Sud marocain. Donc pas question de lambiner en chemin. De plus, nous avons eu droit à ce que les locaux appellent le "massage berbère" : le transport dans un 4x4 à la suspension plus que douteuse sur des pistes qui ne le sont pas moins. En temps normal, il faut déjà avoir l'estomac bien accroché. Si en plus le conduit de sortie te lâche, tu t'en remets exclusivement à tes sphincters. Et accessoirement à la bienveillance du guide et de ses passagers.

C'est l'effet Angoulême. Dans quelques mois, ça se sera calmé. En attendant, depuis quelques semaines et pour encore deux mois, les sorties vont se succéder à un rythme ahurissant. C'est certainement excessif mais tous les éditeurs, petits ou gros, espèrent profiter de la médiatisation du sanglier.

Il est fort, le bestiau !

Nim, le gars qui se fait sa propre bibliothèque sans dépenser un rond...